Jacques JARRY, président du GRHIN, et Jean-Paul FAVARD, président du comité 24.4, ont accueilli les deux conférenciers, en présence d’élus dont Nadine HERMAN-BANCAUD, maire, et de gendarmes dont le général MALHET, commandant le CNEFG de SAINT-ASTIER.

Pour le sujet des gendarmes, le général de division (2S – Gendarmerie) Pierre DURIEUX a souligné qu’à la question posée, il n’y avait pas une réponse, mais 50 000 ! à peu près autant que de gendarmes à l’époque, en fonction des circonstances et des convictions personnelles… « il est certain qu’ils ont très majoritairement fait ce qu’ils ont pu, plus que ce qu’ils ont voulu », tenus de rester à leur poste. Entre la pression de l’occupant et du Régime de VICHY, et la volonté de résistance patriotique, ils ont eu « le souci d’éviter aux populations des violences qu’elles ne méritaient pas ». Il y eut des collaborateurs qui subirent l’épuration. Il y eut d’authentiques résistants dont beaucoup le payèrent de leur vie au combat ou en déportation.

Pour les magistrats, M. Alain BANCAUD a souligné que conformément aux traditions, ils ont fait bénéficier VICHY de leur respect scrupuleux de la loi et de la hiérarchie judiciaire. Ils l’ont fait parfois avec zèle. Dans un corps qui, de tradition, se défie des engagements partisans et s’interdit la rébellion, seuls quelques-uns se sont engagés soit dans la collaboration soit dans la résistance. La majorité a cherché à éviter les affaires politiques et atténué la répression. Un certain nombre a rendu même des services, modestes et sans gloire, qui ont évité le pire. Ils sont passés d’un zèle trop modéré à une distance sans rupture envers un régime qui les engageait davantage dans la collaboration d’Etat et les réduisait au statut de fonctionnaires sous l’autorité des préfets. Ils ont reconnu, avec des nuances, le patriotisme des résistants dont ils n’ignoraient pas le sort que leur réservaient les occupants.

Après avoir commencé sa carrière militaire dans l’Armée de l’Air (1983- 1992), il entre en gendarmerie au grade de capitaine et prend le commandement de l’escadron de GM de MAMERS (1993) puis de la compagnie de GD de MONT-DE-MARSAN (1996). Ensuite, il sera successivement : Conseiller gendarmerie auprès du général représentant la FRANCE en BOSNIE-HERZÉGOVINE (1998) ; Officier concepteur au cabinet du directeur général de la gendarmerie (1999) ; Attaché de sécurité intérieure « adjoint-gendarmerie » au Maroc (2003) ; Commandant du groupement de Gendarmerie départementale de la Creuse (2006) ; Commandant militaire du Palais de Justice de PARIS (2009) ; Chef d’état-major de la Garde républicaine (2013) ; Commandant en second la région de gendarmerie d’Auvergne (2014-2018). Il est officier dans les deux ordres de la Légion d’Honneur et du Mérite, titulaire de la croix du combattant

Après une courte expérience professionnelle d’aide-régisseur au théâtre de la Gaîté Montparnasse à PARIS en 1982-83, il a toujours exercé dans le milieu de l’assurance, en deux temps : À PARIS, correspondant informatique et assistant de gestion puis chargé du développement chez SICAR S.A. (courtage en assurance) jusqu’en 1994 ; À PÉRIGUEUX, responsable d’agence et manager commercial sur le secteur Dordogne et Corrèze pour le groupe MACSF, assureur mutualiste réservé aux professionnels de santé. Il porte un intérêt marqué pour les questions stratégiques et de défense, dans la suite d’un service militaire effectué au Centre d’enseignement supérieur aérien à l’École militaire en tant que rédacteur journaliste du bulletin de documentation et de la revue de presse. Il est aujourd’hui investi dans le Service national universel en Dordogne. Eclectique, Pascal est musicien, vidéaste, télépilote de drone, amateur de rugby.

Le vendredi 27 janvier 2023, au cercle mixte de Bouliac, le président du comité, Jacques LINGER et les membres du bureau, se sont réjouis d’accueillir les nombreux adhérents et amis qui avaient répondu présents pour ce premier rendez-vous de l’année du comité. Parmi ces derniers, une dizaine de nouveaux venus s’étaient joints aux habitués, nouant rapidement le dialogue avec l’assemblée. Autre satisfaction du comité, à cette occasion, cinq nouvelles adhésions furent enregistrées.

Après avoir trinqué ensemble à l’occasion du verre de l’amitié, le président prit la parole et souhaita la bienvenue à l’assemblée, à laquelle s’étaient joints le président de la FNRG et les nouveaux adhérents, en les remerciant de leur présence. Il rappela les soutiens matériels réalisés en 2022 pour la gendarmerie, lesquels furent financés grâce aux cotisations des adhérents, et le calendrier des activités du comité prévues en 2023, dont la réunion annuelle du 31 mars, en présence d’autorités. Il évoqua  la visite culturelle à venir du 29 septembre à l’Aérocampus Aquitaine de Latresne, le centre aquitain de formation à la maintenance aéronautique. Celle-ci devrait être précédée d’une réception à la Maison ATHOS de Cambes, qui accueille des militaires souffrant de chocs post-traumatiques.

Au niveau des futurs projets de soutien matériel aux unités, il confirma la commande des trois kakemonos d’information pour le groupement et le financement grâce notamment au mécène, du barnum personnalisé de prévention routière pour la brigade motorisée de Gironde. Quant au dossier de création du drapeau départemental des comités de Gironde, subventionné par la mairie de Mérignac, il devrait aboutir au printemps de cette année 2023. C’est une atmosphère d’amitié qui accompagna la suite du repas jusqu’au dessert de circonstance des Rois, agrémenté d’un verre de crémant de Bordeaux. Les nouveaux arrivants furent ravis de l’ambiance du groupe, et tous les convives saluèrent la qualité de la prestation offerte par le mess et le plaisir de partager ensemble la traditionnelle galette des Rois.