59 3 somme association amis gendarmerieLe jeudi 15 juin 2017, une cinquantaine d’adhérents du comité Douaisien, accompagnés de fidèles membres d’associations militaires, s’étaient donné rendez-vous dans l’étonnante ville de Naours dans la Somme, connue surtout pour son étrange ville souterraine. Un endroit insolite, marqué par les conflits armés que ravivent les traces laissées par ses occupants.

La bonne humeur était de rigueur pour les passagers du car qui conduisait la délégation sur les routes de la Somme, réputée pour avoir subi de nombreux conflits et dont les traces sont encore bien visibles aujourd’hui. La journée débuta par une sympathique collation, au cours de laquelle chacun put échanger autour des valeurs qu’ont en commun les membres de l’association et les anciens militaires. Puis ce fut la visite du parc animalier qui occupa une bonne partie de la matinée, avant de se lancer à la découverte du patrimoine local avec ses célèbres moulins. Afin de reprendre des forces pour l’après midi, un solide et traditionnel repas picard fut servi à nos convives.

Ce fut enfin le moment tant attendu de la visite de la cité souterraine, par une température constante de 9 degrés toute l’année, à 33 mètres sous terre. Creusée par la main des hommes dans le calcaire au XVème siècle, elle compte des kilomètres de couloirs portant des noms de rues et comprend quelques 150 salles, une chapelle, un ossuaire. Elle fut aussi un refuge pour échapper à l’ennemi. Oubliée ne fut-ce qu’un temps, elle fut redécouverte en 1882 par le curé du village, lors d’une promenade avec son chien. L’histoire ne dit pas qui, de l’abbé ou du chien, découvrit le passage. Il n’en demeure pas moins que de nombreux vestiges, inscriptions et messages, témoignent d’une occupation répétée au fil des conflits qui marquèrent le pays. Armée du Roy, soldats anglais, canadiens et allemands y laissèrent les traces de leur passage. De retour à la surface, une bouffée de chaleur raviva les organismes quelque peu engourdis par la fraîcheur des profondeurs. Après une pause récupératrice, le chemin du retour fut l’occasion pour les participants, d’évoquer le congrès annuel des Amis de la Gendarmerie et les projets qui ne manqueront pas d’animer les quelques mois à venir.