Le sujet du cyber-harcèlement envers les enfants (collégiens, lycéens…) s’est imposé à nous car, force est de constater que ces dernières années, avec l’essor des réseaux sociaux, les enfants sont devenus les premières victimes de ce phénomène criminel. Une étude de l’Institut AUDIREP qui eut lieu du 18 mai au 3 juin 2022 pour l’association e-Enfance, auprès de 1209 jeunes âgés de 18 à 25 ans, montre que 60% d’entre eux déclarent avoir été victimes de cyber-harcèlement. D’après l’étude, ce phénomène affecte lourdement la santé mentale avec des troubles de l’appétit et un sentiment de désespoir tels que 49% des victimes ont pensé au suicide tandis que 51% ont failli sombrer dans des comportements d’addiction envers l’alcool ou les produits stupéfiants. Dans ce domaine, les jeunes filles sont les plus touchées par les violences en ligne.

Contrairement à ce qui se fait habituellement, nous avons souhaité réunir les enfants et les parents ensemble, pour qu’ils écoutent les mêmes informations et ce, de manière à permettre à chacun d’avoir une vue plus globale de ce fléau. Une précaution essentielle quand on sait que l’âge moyen d’équipement en téléphone portable est de 10 ans. Le comité a ainsi accueilli près de 300 personnes (essentiellement des familles) dans la salle de spectacle l’Agora et un nombre important de personnalités s’étaient jointes à nous pour l’occasion.

Lors de cette conférence, animée par le président du comité de Meylan, monsieur Claude BENOIT, s’exprimèrent successivement, le général Yann TREHIN, commandant du groupement de gendarmerie de L’Isère,  Fabienne  LEWANDOWSKI, directrice de la sécurité publique de l’Isère (DDSP38), Françoise LAVENAC et Gérard BRION, Défenseurs des Droits, Patrice GROS, directeur académique (DASEN), l’adjudante-Cheffe Marianne GRONIER, commandante de l’unité de protection des familles (MPF) de la gendarmerie, Véronique CABOS, psychologue, victimologue de la police nationale et Samuel COMBLEZ, directeur des opérations de l’association e-Enfance, qui gère le numéro « qui sauve », le 3018.

De nombreux échanges entre le public et les intervenants permirent d’éclaircir certains axes de solution. Il est à remarquer que ce sont les enfants qui ont posé le plus grand nombre de questions. Ainsi, ce fut une conférence, au dire du public, largement appréciée et qui atteignit son but sans être dans le jugement, mais qui permit de comprendre les mécanismes du cyber-harcèlement, de façon à s’en prévenir.  Gérer un problème n’est pas une mince affaire, mais il faut surtout éviter qu’il ne se produise. Pour ceux qui souhaiteraient voir la conférence en replay, consulter: https://youtu.be/3dvAzSrbssU