69 ensp association amis gendarmerieLe vendredi 11 mars 2016, les Amis de la gendarmerie du comité du Rhône se sont réunis avec les réservistes citoyens de l’état-major de la région de gendarmerie de Rhône-Alpes et du groupement de gendarmerie du Rhône, pour une journée de rencontre et d’information, agrémentée par la visite de l’école nationale supérieure de police (ENSP) à Saint-Cyr au Mont-d’Or.

Accueillis par Pascale VAYR, adjointe au chef du service communication, les participants ont commencé la journée par une visite des différents bâtiments composant l’ENSP, créée en avril 1941 sur un ancien domaine agricole de près de 5 hectares, datant du 16ème siècle. La matinée s’est poursuivie par le visionnage d’un film de promotion de l’ENSP. Quelques chiffres sont évocateurs du niveau requis pour être admis dans cette école. Ainsi, seulement 26 élèves sont reçus pour un millier de candidatures. La formation initiale dure 18 mois, beaucoup d’élèves sont issus des instituts d’études politiques et 39 % d’entre eux sont des filles. Au-delà de la formation initiale, les commissaires reviennent à l’ENSP tout au long de leur carrière, pour suivre des cycles de formation continue.

L’ENSP de Saint-Cyr au Mont-d’Or est dotée de deux lieux peu communs à visiter. La collection criminalistique, tout d’abord, digne d’un musée, est organisée principalement autour de trois personnages à l’origine de la police scientifique : Alexandre Lacassagne 1843-1924, l’un des fondateurs de l’anthropologie criminelle, Alphonse Bertillon 1853-1914 fondateur du premier laboratoire de police d’identification criminelle et créateur de l’anthropométrie et Edmond Locard 1877-1966 professeur de médecine légale et fondateur à Lyon en 1910 du premier laboratoire de police scientifique. La chapelle, ensuite, située dans la partie la plus ancienne de l’école, a été reconvertie en salle de réunion où se déroulent les conseils d’administration. Sa ressemblance avec une salle de tribunal a conduit les enseignants à l’utiliser également dans la cadre de simulations d’audiences.

Au programme de l’après-midi, un sujet particulièrement sensible devait être abordé, à savoir la participation citoyenne, outil de lutte contre les cambriolages. Le dispositif de participation citoyenne a pour objectif de renforcer le tissu relationnel, le lien social entre les habitants d’un même quartier, développer l’esprit civique des administrés, rassurer et protéger les personnes vulnérables et enfin encourager les habitants à la réalisation d’actes de prévention élémentaires. Ce dispositif constitue une chaîne d’alerte entre le référent volontaire de quartier et les acteurs de la sécurité, une manière de démultiplier l’action de la gendarmerie. Jeanne DANGLEJAN, secrétaire du comité du Rhône et également réserviste citoyenne, a expliqué aux participants le processus et l’action qu’elle a menés pour promouvoir la participation citoyenne auprès des élus et accompagner sa mise en place. Elle a rappelé que la participation citoyenne n’a rien à voir avec le dispositif « voisins vigilants » qui est une plateforme associative, non cautionnée par les autorités. Cette journée, pour la première fois mutualisée avec les réservistes citoyens, s’est avérée pleinement réussie.